Oeschinensee, Oberland Bernois, Suisse

Et si l’aventure rimait avec partir en van ?

30 août 2021, le premier jour du reste de ma vanlife.

Table des Matières

Jour 1 : partir en van du Mont Salève à Oeschinensee

Nous remercions encore une fois notre ami pour le prêt gracieux de son van, et n’oublions pas de coller la vignette autoroute suisse obligatoire. C’est parti pour un circuit de 12 jours dont j’ai mis un certain temps à créer.

Domicile -> Kandersteg, Suisse, Canton de Berne : 3 heures – 275 kilomètres.

Arrivés au bas de la station, nous prenons la télécabine. Celle-ci nous amène au départ de plusieurs sentiers de randonnée pour admirer sous différents angles ce joyaux alpin. Classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est avec hâte que nous découvrons Oeschinensee (ou Lac d’Oeschinen). Même avec un peu de pluie et des nuages bas, c’est un spectacle grandiose qui s’offre à nous.

La photo de couverture de cet article en est la preuve, toutefois aux couleurs automnales lorsque j’y suis retournée seule quelques semaines plus tard.

Jour 1 : partir en van d'Oeschinensee au Triftbrücke

Kandersteg -> Gadmen, Suisse, Canton de Berne : 1h20 – 85 km.

Nous voilà installés pour la nuit, et à la fois pour la journée de demain. Notre premier repas à bord, notre premier dodo, et les anecdotes fusent !

Jour 2 : randonner au Triftbrücke puis partir en van au Limmernsee

Très bonne première nuit de sommeil, bien qu’un peu courte. Avec l’excitation du voyage, nous nous sommes endormis tard et réveillés tôt.

Nous laissons le van et montons à bord du Triftbahn (télécabine). Celle-ci passe au-dessus des gorges du Trift pour une arrivée dans la vallée du glacier du même nom. C’est parti pour une journée de randonnée vers le Triftbrücke (ou Pont du Trift).

Avec ses 100 mètres de hauteur pour 170 mètres de longueur, c’est un des ponts suspendus les plus impressionnants des Alpes ! Le lac glaciaire est d’un bleu incroyable.

Triftbrücke, Gadmen, Canton de Berne, Suisse

Pont, lac et glacier du Trift

De retour au van, nous quittons le canton de Berne pour le Canton de Glaris.

Gadmen -> Linthal : 2h – 112 km.

Nous traversons le canton d’Uri par des routes de cols panoramiques absolument superbes. Des morraines entretenues, bitume impeccable, villages tous aussi charmants les uns que les autres, cimes magnifiques, des cascades partout… Les habitants semblent vivre simplement, et pour certains n’ont comme moyen de transport qu’une vieille mobylette.

Nous voilà installés pour la nuit, et pour la journée du lendemain.

Jour 3 : randonner au Limmernsee puis partir en van à Wangs

Pour se rendre au Limmernsee, il faut d’abord aller à la station de vallée Luftseilbahn Tierfehd. Ici, nous prenons le téléphérique qui nous amène à la station de montagne de Chalchtrittli.

La randonnée débute des manières les plus insolites, par le tunnel de la centrale hydro-électrique. Plat et long de 3km, nous devons enfiler un gilet de signalisation pour le traverser. Ce gilet obligatoire est disponible à l’entrée, puis est à déposer à la sortie dans un bac prévu à cet effet. À la sortie, nous voilà nez à nez avec le Limmernsee au bord de la rive, face à son bleu intense.

 

Limmernsee, canton de glaris, suisse

Rive gauche du barrage du Limmernsee

Le saviez-vous ? Le Limmernsee est un des plus grands réservoirs de Suisse, et sa centrale hydro-électrique est la plus puissante installation de pompage-turbinage en Suisse.

Nous continuons le sentier balisé en direction du Muttseehütte. Au point d’intersection, nous ne suivons pas le Muttseehütte sur la droite, mais prenons sur la gauche le sentier du Muttenchopf. La vue nous fait oublier l’effort, c’est une véritable carte postale qui se dévoile sous nos yeux ! Un décor grandiose entre cimes, glaciers, lac et barrage.

Limmernsee vue depuis le Muttseehütte

Vue sur le Limmernsee depuis le Muttenchopf

Après un bon pique-nique, il est temps de continuer la boucle et de redescendre. Nous traversons le tunnel, prenons la télécabine, et nous voilà de retour au van.

Nous quittons le Canton de Glaris pour le Canton de Saint Gall.

Linthal -> Wangs/Bad Ragaz : 1h15 – 67 km.

Nous nous installons sur un petit parking chez l’habitant grâce à l’appli Par4night. Deux petites dames âgées nous accueillent et semblent tenir un gîte qui jouxte leur domicile, pour autant nous dormirons dans le van. Nous avons accès aux sanitaires, à l’électricité et à l’eau. La joie de prendre une douche !

 

Jour 4 : 5-seen-wanderung Pizol puis partir en van en Autriche

De bonne heure et de bonne humeur, c’est parti pour la randonnée de 10km des 5 lacs autour du célèbre Pizol. Nous quittons notre petit parking familial pour rejoindre la télécabine du Pizol en quelques minutes (Pizolbahnen), et enfin montons à bord.

Dès la gare d’arrivée située à la cabane du Pizol, nous sommes déjà à quelques pas du premier lac, le Wangsersee. 

Wangsersee, Pizol, Canton de Saint Gall, Suisse

Le Wangsersee

Dès lors, nous empruntons le sentier qui monte en direction du col ,le Wildseeluggen. Ici la vue est époustoufflante sur les Alpes Suisses et Autrichiennes.

Derrière le col apparait le second lac, le Wildsee. Nous arrivons face à un lac d’un bleu incroyable, bordé par les Graue Hörner et le glacier du Pizol qui se reflètent dans son eau. Un véritable spectacle !

Wildsee, Pizol, 5-seen-wanderung, canton de saint gall, suisse

Le Wildsee

Le sentier se poursuit en descendant vers le troisième lac, le Schottensee. Nous en prenons plein les yeux dans cet endroit digne d’une carte postale !

Schottensee, Pizol, 5-seen-wanderung, canton de saint gall, suisse

Le Schottensee

Nous continuons notre descente sur le sentier balcon vers le quatrième lac, le Schwarzsee. Avant d’atteindre sa rive, un pique-nique s’impose sur les hauteurs.

Schwarzsee

Le Schwarzsee

Une fois sa rive passée, le sentier passe par un plateau où gisent de nombreux cairns, et pour certains très hauts. D’ici la vue est à 360 degrés sur les sommets Suisses, Autrichiens, et le Liechtenstein. La descente se poursuit vers le cinquième et dernier lac, le Baschalvasee (petit lac de couleur verte). La boucle se termine à la station de Gaffia, d’où nous prenons les télécabines qui nous descendent au point de départ à Wangs.

Nous récupérons le van, et quittons la Suisse pour l’Autriche. Nous traversons une partie du Liechtenstein, et passons acheter la vignette autoroute Autrichienne obligatoire après la frontière. L’autoroute passe à proximité de Innsbruck, la capitale du Tyrol.

Wangs -> Pertisau, Autriche : 3h – 246 km.

Le camping « sauvage » est interdit en Autriche, donc nous optons pour le luxe d’un vrai camping dans le village de Maurach, proche de la Mer du Tyrol. Après ces 4 jours de randonnées, une bonne bière fraiche et une douche ne sont pas de refus. On en profite également pour faire une vaisselle digne de ce nom, avant d’aller sombrer dans les bras de Morphée.

Jour 5 : Randonner au Baerenkopf puis partir en van dans les Dolomites

Une bonne nuit de sommeil, les batteries rechargées (dans tous les sens du terme), nous voilà prêts à monter au Baerenkopf. Celui-ci offre une vue imprenable sur le célèbre Achensee, le plus grand lac du Tyrol, d’où son nom de « Mer ».

Achensee, mer du Tyrol Autrichien

Achensee

S’il y a bien quelque chose dont nous sommes sûrs, c’est que nous reviendrons visiter ce Tyrol ! Il y a tant de lacs à voir dans ce coin…

Pour l’heure, nous prenons le volant car il est déjà temps de quitter l’Autriche pour l’Italie.

Pertisau -> Passo Tre Croci : 2h50 – 196 km.

La route est divine. Elle me rappelle mon roadtrip dans l’ouest Américain, précisément du côté de Yosemite National Park. Elle est entourée de cimes abruptes, hautes, caractéristiques et qu’on ne voit nul part ailleurs qu’ici dans les Dolomites.

Le GPS indique que nous sommes arrivés à ce fameux col alpin au-dessus de Cortina d’Ampezzo. J’ai l’homme le plus génial du monde : il a conduit et nous a trouvé un spot dodo de rêve au calme. Et comme si cela ne suffisait pas, il me concocte un diner digne d’un chef étoilé : thon et avocat en entrée, puis saumon sur son lit de fondue de poireaux. Un délice, tout ça dans les quelques petits mètres carrés du van ! Oui, nous avions emmené du saumon que nous avions mis dans le petit congélateur 😉

Jour 6 : Randonner au Lago di Sorapis puis partir en van à Misurina

Le soleil se lève sur les hautes cimes environnantes, je suis déjà excitée à l’idée de découvrir enfin les Dolomites !

Nous laissons le van sur place et rencontrons un couple d’italiens quelques minutes plus tard. Ces derniers semblent chercher le début du sentier, tout comme nous. Nous commençons à échanger, et ils nous indiquent qu’ils souhaitent prendre un sentier beaucoup moins fréquenté que le classique, réputé pour sa surfréquentation. Ils nous proposent de les accompagner, et ne se font pas prier, surtout un samedi !

Nous empruntons un sentier où nous sommes tous les 4 seuls au monde durant 2h45, un samedi dans les Dolomites. Incroyable ! Nous arrivons par le haut, et apercevons le lac en contrebas face à nous. Nous sommes passés par un versant minéral, puis un sentier balcon, et enfin sur un versant rempli de verdure, avant d’arriver au lac.

Lago di Sorapis, Dolomites, Italie

Avant de descendre au Lago di Sorapis

Lago di Sorapis, Dolomites, Italie

Lago di Sorapis

Nous sommes le samedi 4 septembre 2021, et la beauté du site est victime de son succès. Une chance inouïe d’avoir rencontrer ce couple d’italiens, grâce à qui nous avons pu être en paix jusqu’ici. Dès notre arrivée sur place, nous passons rapidement du paradis à l’enfer. La place des clichés comme dirait Gad Elmaleh. 

Les instagrameurs aux multiples selfies, les vols de drones malgré leur interdiction, le bruit venant perturber toute la quiétude des animaux… C’est compliqué de trouver un rocher sur lequel se poser pour manger, c’est dire !

Les nuages s’invitent à la fête, un classique dans les Dolomites à cette période où il est important de profiter des fenêtres météos matinales. Nous empruntons le sentier retour, et constatons une véritable autoroute. Certains jugent bon de rester sous une falaise avec le sentier passant au-dessus. Résultat, ils manquent de peu de se prendre de jolis cailloux sur la tête. La pluie est maintenant de la partie, une averse qui nous incite à enfiler les Gore-Tex et à nous abriter sous des arbres. Pas d’orage à l’horizon, et quelques minutes plus tard c’est terminé.

Lorsque nous arrivons au van, nous pouvons clairement affirmer qu’ « après la pluie vient le beau temps ». Toutefois nous avions quitté un endroit paisible ce matin et nous le retrouvons bondé de véhicules cet après-midi !

Nous prenons la fuite, et arrivons 8 km et 20 minutes plus tard au Lago di Misurina. Endroit fréquenté mais respirable pour cette fin de journée. Nous faisons le tour du lac et nous installons en terrasse afin de déguster un apéro local : le bien nommé Spritz, avec une vue de folie :

Lago di Misurina, Dolomites, Italie

Lago di Misurina

Une fontaine d’eau potable est à disposition, nous en profitons pour faire le plein dans le van. Nous prenons ensuite la route vers le Lago d’Antorno que nous retrouvons 2 km plus loin. Nous validons pleinement ce nouveau spot dodo, avec un coucher de soleil de cinéma sur les Tre Cime di Lavaredo. Je ne suis pas artiste peintre, pourtant mes yeux perçoivent un tableau :

Lago d'Antorno, vue sur les Tre Cime di Lavaredo, Dolomites, Italie

Lago d'Antorno

Jour 7 : Randonner au Tre Cime di Lavaredo puis partir en van au Lago di Braies

Le jour se lève sur les Tre Cime. Après un bon petit-déjeuner, nous nous engageons sur la route qui monte au refuge d’Auronzo, en passant par le péage obligatoire afin d’accéder aux parkings du site. Le parking se remplit à vue d’œil, c’est impressionnant ! Nous faisons d’ailleurs la rencontre improbable d’un haut-savoyard du Club Alpin Français de Thonon-les-Bains. J’ai habité 6 ans à Bons-en-Chablais et j’étais au CAF de Douvaine durant 3 ans, donc à 15 km de Thonon, et c’est aux Tre Cime qu’on se croise !

Il y a du monde sur cet itinéraire familial, mais le lieu est d’une immensité telle que cela n’est pas dérangeant. C’est un véritable cadeau de la nature qui s’offre à nous, le site est d’une beauté indescriptible. Et puis d’un coup, nous voilà face à elles, ces trois cimes hypnotisantes.

Tre Cime di Lavaredo, en direction du refuge Locatelli, Dolomites, Italie

Tre Cime di Lavaredo

Le saviez-vous ? Les Tre Cime sont aux Dolomites, ce que les Aiguilles d’Arves sont à la Maurienne (Savoie). Autrement dit des soeurs jumelles. Cliquez ici et vous verrez.

Nous continuons le sentier en direction du refuge Locatelli. D’ici, le site est gigantesque, et les spots photos ne se comptent plus, je m’en donne à coeur joie et réalise certaines de mes plus belles photos en montagne.

Grottes avec vue sur les Tre Cime di Lavaredo. Partir en van en roadtrip dans les Dolomites.

Plusieurs petites grottes face aux Tre Cime

Partir en van en roadtrip dans les Dolomites, Italie

Les lacs de Piani

Le temps s’est arrêté depuis que nous nous sommes posés pour pique-niquer. Le panorama est grandiose, unique. Et nous, nous sommes si petit face à cette immensité… C’est beau. Vraiment splendide !

On continue la boucle.

Partir en van dans les Dolomites, Tre cime di lavaredo, Italie

Tre Cime di Lavaredo

Nous sommes en début d’après-midi et déjà auprès du van. Un dernier regard face à ces sommets emblématiques, et nous poursuivons notre voyage vers le val de Braies.

Tre Cime  di Lavaredo -> Lago di Braies : 1h – 48 km.

Ce n’est un secret pour personne que le Lago di Braies est victime de son succès. Dès notre arrivée sur les lieux, nous faisons face à un business plus ou moins légal de personnes venant nous demander de payer un parking sans barrière. Nous n’avons rien lâché, l’escroc qui voulait notre argent s’en va frustré, et nous contents d’accéder au fond d’un parking boisé loin de la foule gratuitement. En effet, ce parking est bien gratuit. Les parkings payants sont à 10 minutes de marche du notre, à côté du lac.

Il est 16h, nous tentons d’accéder au lac. Le monde nous fait clairement rebrousser chemin, avant même l’entrée du site. J’ai l’impression d’être à la Fête des Lumières à Lyon : tout le monde se frotte les uns aux autres pour tenter de se frayer un passage. Bon, en même temps notre planning de roadtrip voulait qu’on y soit un dimanche…

Partie remise, nous retrouvons le calme de notre spot dodo. On en profite pour discuter à propos de la journée du lendemain, et du lieu où nous nous installerons la nuit suivante. Le temps s’écoule, une averse bat son plein. On opte pour une toilette de chat et un mode pyjama avant de préparer le diner. Demain le réveil sonnera tôt pour le lever de soleil, avec logiquement moins de monde.

Jour 8 : Lever de soleil au Lago di Braies puis partir en van dans le Val di Fassa

Lundi 6 septembre 2021, 6h du matin. Je marche seule jusqu’au site, personne en vue. Pas même mon homme qui semble faire comme tout le monde : dormir. Le calme avant la tempête.

Mes yeux se dirigent sur la rive de ce lac qui est encore plus beau que ce que j’imaginais. 

Toutefois lorsqu’ils se tournent vers un endroit où poser mon trépied avec mon appareil photo de photographe outdoor et montagne, c’est l’envers du décor. Force est de constater que je ne suis pas là seule à avoir eu l’idée d’assister au lever de soleil, un lundi matin de septembre hors période de vacances scolaires. Je peine à trouver une place, d’autant plus que le terrain est une véritable moraine ! 

Et cerise sur le gâteau, trois drones qui se croisent à plusieurs reprises à la surface du lac, malgré l’interdiction. (Ce que je ne ferai jamais en tant que télépilote de drone professionnelle)

Soudain, la nature décide d’ouvrir les rideaux. Je suis au devant d’une scène de spectacle unique au monde :

Partir en van au Lago di Braies, Dolomites, Italie

Le Lago di Braies au lever du soleil

Je prends le temps de m’imprégner de cette ambiance. D’admirer cette œuvre d’art naturelle qui s’offre à moi. Et puis je remballe mes affaires avant d’être prise dans les embouteillages d’humains venus faire la même chose que moi.

De retour au van, je réveille mon homme et nous prenons le petit-déjeuner. La journée s’annonce chargée !

Première étape, nous rendre à  Santa Maddalena : 2h – 75km.

Nous nous promenons un bon moment avant de trouver le joli point de vue sur le village. Malheureusement nous n’y sommes pas au moment le plus propice en terme de luminosité. Ma photo ne ressemblera donc pas à ce que je m’étais imaginé. En tant que photographe tourisme j’ai l’habitude de ce genre d’aléas. Il faut savoir s’adapter aux conditions naturelles :-). 

Toutefois je ne regrette aucunement d’être venue, ce village est une carte postale à lui tout seul, l’église Saint John y compris.

Partir en van à Santa Maddalena, Dolomites, Italie

Santa Maddalena

Partir en van à Santa Maddalena, Dolomites, Italie

Eglise Saint John

Nous reprenons la route, direction le plus haut alpage d’Europe :

Santa Maddalena -> Alpe di Siusi : 50 minutes – 34km.

Une fois le van garé, nous empruntons la télécabine qui nous amène à une vue panoramique sur les cimes environnantes. Ce plus haut alpage d’Europe est situé à 1850 mètres d’altitude et s’étend sur 52 km2 ! C’est un gigantesque plateau bordé par le célèbre Sassolungo, le Val Gardena, et les reliefs du Sciliar.

Le plus haut alpage d'europe, Alpe di siusi, Dolomites, Italie, Sassolungo, Val Gardena

Alpe di Siusi et vue sur le Sassolungo

Le sentier plat nous amène dans un restaurant d’altitude cosy. Une vue incroyable pour déguster un plat local qui ravive nos papilles, accompagnés d’une chèvre et ses chevreaux. Un cadre bucolique comme on aime !

Nous reprenons ensuite le sentier en sens inverse, afin de continuer notre programme de la journée. Le van retrouvé, la route se poursuit au travers du Val Gardena, en contournant le Sassolungo. La route est belle, et l’architecture de la station de ski réputée est à tomber. Fleurs, propreté, montagnes démesurées de part leur hauteur et leur forme atypique… Nous tombons complètement sous le charme de ce coin, et ajoutons à notre to-do-list de venir skier ici-même.

La route panoramique continue et sillonne dans de jolis lacets. Nous passons un col qui nous rappelle le célèbre col du Galibier.

Alpe di Siusi – > Campitello di Fassa : 1h30 – 50km.

Après le Val Gardena, nous voilà arrivés dans le Val di Fassa. Nous optons pour un « vrai » camping : la troisième douche en 8 jours est méritée après ces randonnées quotidiennes sous la chaleur. Nous en profitons pour faire une lessive, et pour une fois de sortir table et chaises afin de se préparer un apéro digne de ce nom !

Jour 9 : Randonner au Lago Antermoia puis partir en van au Lago di Carrezza

Après avoir quitté le camping, nous constatons que le parking du départ de la randonnée n’est pas autorisé pour se garer. Il est uniquement réservé aux navettes. Dès lors nous redescendons dans le village de Campitello di Fassa, où un immense parking gratuit nous attend. Nous rejoignons à pied le parking de la navette, et celle-ci nous monte au refuge Micheluzzi, lieu de départ de la randonnée.

Nous sommes dans un lieu peu connu des réseaux sociaux, et je tombe très vite amoureuse de ce cadre. D’abord 2km de plat dans le Val Duron entre rivière, chalets et montagnes, qui donnent envie de tout plaquer pour s’installer précisément là ! Puis le peu de kilomètres nous séparant du lac se condensent sur les 700 mètres de dénivelé positif à gravir. Nous débarquons au refuge et lac d’Antermoia dans un paysage minéral et lunaire. Un (très) gros coup de cœur ! C’est le premier endroit autorisé au vol de drone, donc nous en profitons très rapidement afin de ne déranger ni les randonneurs ni la faune sauvage. 

(Découvrez ici comment se passe ma prestation drone pour les acteurs du tourisme responsable.)

Partir en van au Lago di Antermioa, Dolomites, Italie

Lago di Antermoia

Un reflet renversant sur le Lago di Antermoia

Difficile de quitter ce lieu. On se sent si petit face à cette immensité ! Toute cette beauté nous séduit totalement.

De retour au village, nous en profitons pour faire quelques provisions de denrées alimentaires. D’une part pour nous dans le van, et d’autre part pour des petits cadeaux. Nous tombons sur une charmante petite boutique de producteurs, qui propose mets, vins et spiritueux locaux. Les gérants nous accueillent de manière très chaleureuse et nous repartons avec nos cadeaux souvenirs.

En cette fin d’après-midi nous récupérons le van et prenons la route vers notre dernière destination des Dolomites :

Campitello di Fassa -> Lago di Carezza : 30 minutes – 22km.

Le parking à proximité du lac est payant. Nous en trouvons un à l’écart, en pleine nature et au calme pour passer la nuit.

 

Jour 10 : Lever de soleil au Lago di Carezza puis partir en van au Lac de Côme

6h du matin, le réveil sonne. Nous sautons directement dans nos vêtements et prenons le volant afin de nous garer au parking le plus proche. Le soleil n’est pas encore levé, je m’installe pour assister au spectacle, munie de mon matériel photo. 

Mon homme me rejoint avec sa tasse de café. 

Il y a étrangement peu de monde dans cet endroit facile d’accès, en ce mardi 7 septembre 2021. Et pour la petite anecdote, nous rencontrons deux jeunes français, dont un qui est installé à Chambéry, ma ville natale. Le monde est petit, encore une fois.

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Lever de soleil au Lago di Carezza

À noté que cette fin d’été est bien marquée par le manque d’eau, les berges sont bien visibles. De plus, il est strictement interdit de dépasser les barrières et donc d’être au bord du lac !

Une fois la matinée bien lancée, nous retournons au van cette fois-ci pour avaler un bon petit-déjeuner, avant de reprendre la route.

Lago di Carezza -> Bellagio, Lac de Côme : 368 km – 4h.

La route est étroite le long du lac, et la vue sublime. Nous parvenons à nous garer dans la « perle du lac de Côme », nommée Bellagio, et pensons très fort à Georges Clooney qui a sa résidence non loin d’ici. Promenade dans la ville, restau au bord de l’eau, une belle journée à flâner après toutes ces heures de route.

Au vu du peu de parking disponibles et accessibles, nous cherchons où passer la nuit. L’un conduit en chantant sur « Gloria » en chœur avec Umberto Tozzi, pendant que l’une check l’appli Park4night. Nous nous rendons dans plusieurs, et finalement notre coup de cœur sera dans la ville même de Côme, au bord de l’eau. Nous arrivons à temps, car non loin sont situés des restaurants très animés et les gens peinent à se garer. Nous sommes serrés entre un camping car et un van, mais la vue récompense l’envers du décor.

La soirée est tout de même bien animée. Après un feu d’artifices aperçu sur la rive en face, la fête bat encore son plein dans les restaurants entre musiques et basses, à minuit ! Et il fait encore 21°C !

Jour 11 : Réveil au bord du Lac de Côme puis partir en van en Suisse

9 septembre 2021 : je souffle mes 31 bougies face au lac de Côme. Il y a pire comme endroit pour le jour de son anniversaire…!

Nous en profitons pour flâner dans les ruelles piétonnes de la vieille ville de Côme. La Dolce Vita, le romantisme un peu cliché, mais tellement bon !

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Nous au bord du lac de Côme

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Rue piétonne de Côme

Il est temps de dire au revoir à l’Italie. Nous repartons sur les routes Suisses, en direction de la Haute-Savoie.

Côme -> Lugano : 45 minutes – 35 km.

Nous voilà dans le canton suisse du Tessin, au bord du lac de Lugano. On s’improvise un restaurant un peu tardif (début d’après-midi) pour mon anniversaire, avant de flâner sur les berges du lac durant l’après-midi.

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Lugano et son lac

Les heures défilent à grande vitesse. Nous retrouvons le van et traversons le canton Tessinois afin de retrouver celui du Valais.

Lugano – > Fiesch : 2h15 – 145 km.

La route nous fait passer par le plus haut col de Suisse, le Nüfenen à 2478 mètres d’altitude. Changement de décor : nous étions sous la chaleur de Lugano et à ce col nous rencontrons brouillard, vent et… 7°C !

Umberto Tozzi et « Gloria » à fond, en boucle encore et encore, à en devenir dingue ! Mais que de fous rires durant ce trajet.

Passage rapide dans une superette pour les emplettes alimentaires, et nous voilà garés sur un parking dans les hauteurs de Fiesch pour la nuit.

Jour 12 : se réveiller, improviser, puis partir en van en France

Comme pour notre premier jour de roadtrip, le dernier s’annonce avec la même météo pluvieuse et brumeuse. Comme un jour de rentrée !

La frustration est à son comble car nous ne sommes qu’à quelques remontées mécaniques du plus grand Glacier d’Europe. Toutefois il faut savoir renoncer et improviser ce dernier jour. Et voyons le côté positif, nous avons eu que de belles journées jusqu’à aujourd’hui.

Partie remise, nous reviendrons voir ce glacier lors d’un autre voyage itinérant. En attendant, mon homme rebondit sur une très belle idée : le plus grand lac souterrain d’Europe !

Fiesch -> Saint Léonard : 1h – 66 km.

La visite se fait sur une barque, dans le calme le plus complet. Notre guide de 22 ans est étudiant en médecine et parfaitement quadrilingue ! Impressionnant !

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Lac souterrain de Saint-Léonard

Clap de fin sur ce magnifique roadtrip. Nous quittons le Valais pour la France, par sa frontière haut-savoyarde du côté d’Évian-les-Bains. Nous nous arrêtons manger du côté de Thonon-les-Bains, et terminons les quelques kilomètres restant jusqu’au Mont Salève.

La boucle est bouclée : 2078 kilomètres, 12 jours à en prendre plein les mirettes !

Cétait notre premier voyage en itinérance, et certainement pas le dernier 😉

Partir en van, c’est notre nouveau mode de déconnexion.

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Partir en van : roadtrip en Suisse, Autriche et Italie

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